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DubiNet Hockey Lausanne

 

Historique de l'association DUBINET-OK

Les origines de sa création

L’histoire du Dubinet OK est liée à une famille de passionnés du hockey sur glace dont l’empreinte restera à jamais marquée dans le sinueux parcours qu’a emprunté le hockey lausannois. Nous voulons parler de la famille Dubi dont le souvenir du patriarche Charles, téméraire gardien du Villars Hockey Club des années 1940, demeure à jamais gravé dans nos esprits.

Charles épris d’espaces décida un jour de quitter ses montagnes pour s’établir avec son frère Paul et sa famille à Lausanne pour y fonder une entreprise de menuiserie qui aujourd’hui encore porte son nom. Avec son épouse Lydia, ils élevèrent leurs trois enfants, Anne, Janine et le petit Gérard qui des années plus tard deviendra… Grand !

Il est nul besoin de relater le parcours que Gérard Dubi effectua dans le cadre de sa longue carrière au sein de l’élite du hockey suisse et du Lausanne Hockey Club en particulier. Nous rappellerons cependant qu’il mit un terme à sa carrière à la fin de la saison 1980-1981. C’est à la veille de la saison suivante que germa dans l’esprit de ce rassembleur l’idée de témoigner sa reconnaissance à un groupe de personnes qui, durant de longues années, avaient soutenu activement l’équipe du LHC à laquelle il avait lui-même consacré une grande partie de ses loisirs et de ses efforts.

Avec le concours de sa sœur Janine et de son époux Ron, alors à la tête d’une jeune entreprise du nom de Net-OK, ils décidèrent de réunir un groupe hétéroclite composé de fervents supporters dont la caractéristique principale résidait dans le fait que chacun d’eux avait une expérience du hockey acquise principalement dans les tribunes de Montchoisi. Gérard voulait donner l’occasion à ces joyeux drilles de mettre en application leurs connaissances toutes théoriques de ce sport. C’est ainsi que naquit l’équipe du DubiNet-OK.

Les pionniers

Les quelques privilégiés qui composèrent la toute première formation du DubiNet-OK furent recrutés sans trop de difficulté, compte tenu des modestes perspectives que le club espérait atteindre. En effet, le souci de Gérard et de son entourage s’orientait principalement vers un désir de réunir les protagonistes et leur famille dans le but de passer un agréable moment de détente.

Après être passé entre les mains de Rico, costumier sportif à Pully, chaque joueur équipé de la tête aux pieds fut prêt à faire connaissance avec la glace. Il y avait là André Monnier, père de Franck et beau-frère de Gérard qui par son flegme et ses facéties nous fit découvrir une facette insoupçonnée de ce sport. Marcel Gorgé, futur préfet et Président du club qui se souvint que plus jeune, il avait fait trembler les Franches Montagnes alors qu’il sévissait dans les rangs du HC Moutier. Gérald Volet, architecte poète, dont les quatrains n’étaient que rarement compatibles avec les systèmes jamais assimilés par les joueurs. Pierre Baud, architecte, pour qui la distance la plus courte pour relier un point à un autre demeurait la ligne droite, pour autant que cette ligne fut équipée d’une balustrade à laquelle s’accrocher. Jean-François Jaccoud, architecte voltigeur, dont la courte carrière se brisa contre la balustrade qui servait de poignée à son compère Pierre Baud. Willy Blondel, vigneron footballeur, qui désireux de s’assurer un poste fixe dans le cinq de base encouragea brutalement l’ami Jaccoud à lui céder la sienne. René Blondel, navigateur, fraîchement débarqué d’un tour du monde, qui prolongea sur la glace son mouvement perpétuel. Eugène Ruffy, avocat, à qui nous devons les statuts de notre club. Roland Giobellina, entrepreneur, dont la présence physique n’autorisait aucune contestation. Eugène Mathis, entrepreneur, dont la présence physique autorisait toute forme de contestation. Ron Tieman, gardien de but, qui tenta vaillamment de mettre ses coéquipiers en confiance. Pietro Chiesa, entrepreneur, dont l’empreinte demeura marquée durant de longues années sur certains organismes.

S’étaient joints à cette impressionnante cohorte, Michel Dubi, cousin de Gérard, Alex Dubi, cousin dentiste. Frédy Desplands, banquier, Alain Porchet, basketteur et collaborateur de la Menuiserie Dubi, Jean-Pierre Rochat, architecte, Claude Morrellon, imprimeur, Frédy Bezzola, entrepreneur, Michel Fleury, sanitaire, Bernard Auberson, dont les innombrables prises de vue ont permis d’immortaliser certains hauts faits de l’histoire du club. Marcelle Michoud qui pris en main la partie administrative du Club et qui à notre grand regret nous quitta bien trop tôt. Claude Etter et Steven Baxter collaborateurs de la menuiserie ainsi que Claude Friederich, équipier de Gérard durant les années LHC qui, bien qu’évoluant encore en Ligue Nationale, ne ratait aucune de ces mémorables sessions.

Il convient de relever que durant cette première saison, les réunions sur la glace ne pouvaient avoir lieu de manière régulière étant donné la pénurie de glace dont souffrait les amateurs lausannois. Aussi, n’est-ce qu’au cours de quelques soirées de dimanche à la patinoire du Vélodrome que les joueurs purent s’exprimer. Gérard dès le début de ces activités souhaita donner à ces réunions un caractère familial afin de préserver une certaine cohésion. C’est ainsi que les enfants de plusieurs membres eurent l’occasion de fouler la glace en bonne compagnie. Nous pensons à Vincent et Pierre-Alain Gorgé, Christophe Dubi, Matthieu Dubi, Sébastien Dubi, Franck Monnier, Jean-Daniel Fardel, Thierry et Yves Desplands.

Retour à Montchoisi

Ce n’est que durant la seconde saison (82-83) que notre club eut l’avantage de bénéficier de quelques heures de glace à Montchoisi. Ces réunions avaient toujours lieu le dimanche mais avaient l’avantage de se dérouler sous le toit du vétuste temple qui n’allait pas tarder à couvrir le tout nouveau complexe de Malley. Le club accueilli un certain nombre de joueurs ayant évolué en Ligue Nationale tout en se séparant progressivement de ceux qui avaient participé aux balbutiements. Michel Wicky mettait un terme à sa carrière d’entraîneur à Château-d’Oex et rejoignait le groupe. Claude Burger, bien qu’évoluant encore avec la seconde garniture du LHC, décidait de participer à cet ébat dominical.

Ce fut grâce aux appuis de Marcel Gorgé et de Michel Fardel, collaborateurs au sein de l’administration communale de Lausanne et des relations particulières de Gérard Dubi avec le Service des Sports qu’un accord put être trouvé la saison suivante (83-84) afin de pratiquer nos activités tous les samedis matins. Les trois nouvelles surfaces de glace de Malley avaient bien entendu permis de libérer ces heures si précieuses.

Le remarquable esprit qui régnait au sein du groupe ne tarda pas à attirer rapidement d’autres joueurs chevronnés qui quelques années plus tôt avaient décidé de raccrocher leurs patins. Michel Winiger, Pierre Guiot et Daniel Von Gunten venaient étoffer le contingent pour pallier aux défections de ceux qui trahis par leur organisme et leur âge avancé décidaient de soutenir l’équipe dans le cadre des événements extra sportifs. Il est significatif de constater que durant les dix premières années d’existence, notre groupe pu compter sur la présence de la plupart des membres qui composaient l’ossature du club, qu’ils fussent acteurs ou spectateurs, au cours des nombreuses manifestations organisées par le comité de cette époque. C’est ainsi que plusieurs rendez-vous ponctuels ont résisté à l’usure du temps, je pense à l’assemblée générale de novembre, du Noël des enfants, du tournoi de clôture et de la sortie de fin de saison.

Ces dix premières années d’activités furent marquées par divers événements majeurs qui auront marqués à plus d’un titre, les membres qui se sont joints au club au fil des années.

Notre Hollandais volant Ron, dont les origines se perdent dans les milieux de la piraterie batave, fit découvrir en 1987 à une cohorte d’apprentis marins, les secrets de la navigations sur les canaux des Pays-Bas.

En 1991, Il fut mis sur pied un repas commémoratif qui regroupa pas moins de 290 personnes réunies au Casino de Montbenon. Dans l’esprit des organisateurs, il convenait de réunir les amis proches et de passer un moment agréable autour d’une table ; cette fête permis toutefois au club de réaliser un petit bénéfice qui contribua à l’achat de matériel et au financement d’une partie des sorties familiales. La sortie qui clôtura cette saison 1991/1992 demeure l’un des hauts faits de l’histoire du club. Claude Burger nous concocta un programme de deux jours dans les Grisons qui réunit une cinquantaine de membres, leur compagne et leurs enfants.

Il convient de préciser que jusqu’alors, le budget était couvert en grande partie par les généreuses contributions de Gérard Dubi et de quelques uns des membres maîtres d’état opérant au sein du club. Les cotisations ne couvraient que partiellement les besoins d’une saison.

A partir de 1991, il fut décidé que la participation financière des membres devait couvrir les dépenses annuelles du club, ce qui entraîna une augmentation des cotisations et contribua à l’équilibre des comptes que nous connaissons à ce jour.

Cette entrée dans une nouvelle décennie modifia quelque peu la composition des membres actifs évoluant au sein de l’équipe. De plus en plus de joueurs au bénéfice d’une expérience du jeu se joignaient au Groupe qui décida de porter le nombre de membres actifs à 33. Jusqu’alors, il était habituel d’ évoluer à une quinzaine de joueurs qui souvent se réduisait à une petite dizaine durant les vacances scolaires ou celles de Noël. Cette augmentation de l’effectif nous permis d’assurer une présence constante d’une vingtaine d’acteurs et provoqua une rentrée de fonds ponctuelle dont le bénéfice fut attribué en grande partie aux loisirs du Groupe. C’est dans cette foulée, que le Comité décida de ne plus faire évoluer l’équipe contre des protagonistes extérieurs, ceci afin d’éviter tout risque de heurts où d’échange de mauvais procédés. La seule exception demeura l’invitation à notre tournoi de clôture de l’équipe de Vannerie Fribourg dont l’animateur n’était autre que notre ami Audriat.

Une seconde sortie de deux jours fut organisée au terme de la saison 1992/1993 grâce à la générosité de notre regretté membre François Kaeser. Ce périple qui mena les membres dans l’hôtel que possédait François dans la station d’Anzère compta pour la première fois un grand nombre de jeunes membres qui purent s’éclater dans la discothèque privée mise à leur disposition. François fit en plus le don de deux jeux de maillots numérotés qui font aujourd’hui le bonheur des juniors de Dubinet OK.

Nous ne pouvons clore le chapitre de ces 15 premières années d’existence sans parler du second repas commémoratif qui eut lieu au terme de la saison 1995/1996 au Mont sur Lausanne. Michel Wicky en fut le principal instigateur et regroupa autour de lui la plupart des membres qui officièrent lors de la commémoration précédente. Les différentes tâches furent confiées à Gérard Dubi, Pierre Guiot qui avec Thierry Desplands créa une plaquette pour l’occasion, Pierre Baud, Marcel Gorgé, Pierre Chiesa, Michel Fardel, Michel Winiger, Allan Cazeaux, William Pezzana, Philippe Sauvain et Claude Friederich. Le nombre de participants fut limité à 290 et cette fête printanière particulièrement réussie put se dérouler en grande partie à l’extérieur.

L’ère moderne

Au fil des années, la qualité de jeu ne cessa d’évoluer en fonction de l’arrivée de talentueux joueurs qui mettaient un terme à leur carrière au plus haut niveau. De plus et grâce à l’impulsion de certains jeunes joueurs, le contingent subit une cure de jouvence à l’approche de la fin du précédent millénaire. Certains anciens membres décidaient de suivre les rencontres du samedi matin de la terrasse du restaurant, tout en participant activement à la vie du club. Les structures du club si elles n’ont que peu évolué depuis sa création, se sont adaptées au contingent des joueurs. Les équipes qui se confrontent chaque semaine sont désormais composées à la suite d’un tirage au sort effectué dans les vestiaires. L’admission d’un nouveau joueur est subordonnée à l’acceptation de celui-ci par l’ensemble des 33 membres actifs. Une année d’essai est en outre exigée afin de déterminer l’aptitude du requérant à se fondre dans le collectif. Il convient enfin de noter que chacun des 33 membres se voit confier une tâche particulière au service du Groupe. Ces diverses mesures permettent de perpétuer cette forme de cohésion qui garanti à notre Club de survivre aux affres du temps.

Il convient de noter que depuis quelques années, notre Equipe a mis un point d’honneur à se vêtir de tenue qu’elle veut à l’image de l’air du temps. Si il y a quelques années, Vincent Rieder aidé par les habituels sponsors que sont Michel Wicky et Thierry Scheuchzer nous a fourni des maillots au couleurs originales du Club, depuis deux saisons nous disposons de chandails bleus, noirs et blanc frappés d’un numéro personnel ainsi que du nom du joueur. Ces folies imaginées par Thierry Scheuchzer viennent compléter les accessoires tels que chemises, casquettes et vestes.

Enfin, notre ailier-informaticien Pierre Menoux à crée un site web qui permet à chacun des joueurs de situer ses performances hebdomadaires et de consulter l’agenda chargé des activités de notre Club.

L’entrée dans le nouveau millénaire marque également la fin du règne de notre premier Président et de son fidèle secrétaire. Marcel Gorgé et Pierre Baud en place depuis 1981, obtinrent finalement un droit à la retraite qui leur fut accordé à regret par l’assemblée générale. Les deux compères flanqués de Gérard Dubi ont constamment œuvré afin de maintenir cet esprit bien particulier, qui caractérise aujourd’hui encore ce groupe atypique qui cultive une certaine idée de l’expression sportive. Qu’ils soient tous trois remerciés pour leur précieuse contribution sur et au dehors de la glace ainsi que pour nous avoir fait découvrir les valeurs d’une profonde amitié.

Le choix de leur successeur se porta tout naturellement sur une personnalité qui était en mesure de sauvegarder l’héritage de ces pionniers. Christophe Dubi, dont les premiers cris de nouveau-né furent couverts par les acclamations du kop de Montchoisi, devenait le second Président du Club sur proposition de son père. Il demeure le garant des valeurs que Dubinet-OK est décidé à conserver et à promouvoir.

C’est dans cette perspective, que notre Comité tente depuis le mois d’octobre 2004 une expérience intéressante en mettant notre surface de glace à la disposition de jeunes joueurs désireux de pratiquer le hockey sur glace de la même manière que leurs aînés. Sans contrainte d’aucune sorte, de manière facultative et lorsque l’envie se fait sentir, ce groupe de jeunes encadrés régulièrement par trois de nos membres, ont la possibilité de découvrir le hockey-plaisir.

Claude Friedrich, novembre 2004

Source et plus d'info : www.dubinet.ch